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« Dans un derby, seule la victoire est belle. »

Derby… La première date à cocher sur un calendrier. Un match qui dépasse le cadre du sport. Une rivalité entre deux villes, deux peuples, que tout ou presque oppose. THE match de la saison. Celui qu’il est interdit de perdre. Le genre de rencontres que personne ne rate, que personne ne veut rater. Derby… Un match où les pires coups de putes sont tolérés, où les tribunes se transforment en un théâtre de haine, où fleurissent banderoles assassines, tifos tueurs et insultes en tous genres. La rencontre qui se déroule aussi bien sur le terrain, où les joueurs doivent tout donner, que dans les tribunes, avec une suprématie (régionale ou pas) à prouver. Des victoires, des hold-up, des défaites amères, des humiliations, des larmes de joie, de tristesse ou de rage. La pression du derby qui monte plusieurs jours, plusieurs semaines avant le match. Match où tout peut arriver, le meilleur comme le pire, où le classement ne compte plus, ni les rencontres jouées avant. Un match à part, une atmosphère, une saveur particulière. Rare sont les clubs français pouvant se vanter d’avoir un derby à jouer, un véritable, pouvant comprendre cette attente avant un derby, cette haine qui anime celui-ci. Lille et Lens. Les clubs corses. Nous. Saint-Etienne et Lyon. Les meilleurs ennemis et voisins du football français. « Lyon la bourgeoise » et « Sainté l’ouvrière« . 101 derbies nous ont opposés. Et même après autant de matchs, cela reste un classique toujours bouillant.

Nous sommes aujourd’hui à deux jours du premier des deux derbies que nous jouerons cette semaine. Deux derbies en une semaine. Historique. Les hasards du calendrier font parfois bien les choses. Le premier aura lieu chez nous, à Saint-Etienne, pour la Coupe de la Ligue. Le deuxième, chez eux, samedi soir en championnat. Deux derbies que l’on se doit de gagner. Nous restons sur deux victoires consécutives, certes difficiles, mais deux matchs remportés malgré tout. Eux ont pris deux valises et un 7-1 en quatre jours. Pourtant, ils sont donnés favoris. Sur le papier, nous sommes plus faibles qu’eux, c’est vrai. Sur nos onze dernières années de Ligue 1, nous n’avons gagné qu’un seul derby, c’est vrai aussi. Mais nous avons gagné le plus beau, le plus important. Celui avec un goût d’historique, de mythique, de poids du passé sur les épaules. Le centième. Pour prouver une fois de plus notre supériorité régionale. Si nous avons gagné celui-ci, nous pouvons en gagner d’autres. Les deux prochains par exemple. Nous sommes moins forts, mais on a un collectif soudé. Techniquement, ils sont meilleurs, et alors ? A nous de leur répondre par l’agressivité. Impossible n’est pas Stéphanois.

Alors les gars, il va falloir tout donner. Joueurs comme supporters. TOUT donner jusqu’au dernier souffle, pour ne rien regretter. Il faut monter aux créneaux et refuser la fatalité. Partir au combat. Quitte à crever autant le faire les armes à la main. Se défoncer. Oublier que c’est impossible. On s’en fout de la différence de niveau, de la forme du moment, des blessés, des cartons, du classement, du reste. On est à fond et on y croit. On se doit de battre Lyon. De dérouiller les vilains, de les écraser sans pitié. D’essuyer les quenelles de nos crampons. C’est sûr que ça va être dur, très dur, mais on a les armes pour répondre. Un derby, ça ne se joue pas. Ca se gagne.

Allez les Verts, DEFONCEZ-LES !