Barcelone

Les joueurs du Barça touchent le pactole !

2009 va rester comme l’année du Barça ! Après avoir raflé l’ensemble des compétitions européennes auquel elle a participé, l’équipe catalane a remporté dimanche, son sixième titre en s’offrant la coupe du monde des clubs aux dépens d’Estudiantes La Plata (2-1 a.p). Cette victoire est bien entendue à mettre sur le compte du talent des joueurs et de l’entraineur Pep Guardiola. Mais les dirigeants du FC Barcelone ont peut-être trouvé une tactique imparable pour motiver leurs troupes.

Car si les nombreux titres du club espagnols ont garni la salle des trophées du club, la manne financière générée par ceux-ci est colossale. Conscient de cela, les joueurs ont, par l’intermédiaire de leur capitaine Carles Puyol, négocié de fortes primes pour eux et pour l’ensemble du staff et des intendants du Barça. Une somme qui s’élèverait à près de 1,6 M€, soit pour certains plus que leur salaire annuel. Une belle somme me direz vous ? Mais pas encore suffisante aux yeux de Puyol et de Xavi qui sont partis demander une rallonge de 300 000 € par personne à leur président lors du repas qui a suivi la rencontre explique le quotidien espagnol Sport dans son édition du jour.

Si l’argent de ne fait pas forcément le bonheur, il est une incroyable source de motivation pour tout un chacun. On ne peut bien évidemment pas accorder l’incroyable saison du FC Barcelone uniquement aux primes de victoires promises par les dirigeants du club catalan, Manchester City et son modèle basé sur une toute-puissance financière pour les joueurs ont prouvé les limites de ce système. Reste que pour les joueurs du Barça, cela a eu un effet relativement stimulant sur les performances. Quoi qu’il en soit, la saison 2009 restera pour tous les Barcelonais comme une saison faste aussi bien sur le plan sportif que sur le plan financier.

Bojan Krkic: ''En principe, mon intention est de rester ici et continuer a travailleret peu à peu je gagnerais des minutes et de la confiance.L'important c est de démontrer que je peux jouer ici et etre a disposition de l entraineur. je suis jeune, je suis du barça et je me batterais pour reussir ici''

«Guardiola a besoin de temps»

Ce n'est pas la première fois qu'il le dit, mais Joan Laporta tient absolument à garder son entraîneur de génie, Pep Guardiola, libre en fin de saison et qui n'a pas encore prolongé son contrat avec Barcelone. Alors le président catalan y met les formes. Il a répété jeudi, dans une interview accordée à la chaîne du club, que le technicien pouvait prendre son temps pour se décider.

« Il (en) a besoin pour réfléchir et prendre la bonne décision qui sera un élément très important dans sa vie, concède Laporta. Il a réalisé la meilleure saison dans l'histoire du Barça, a poursuivi le dirigeant. Il est conscient de la responsabilité qu'il a de continuer à gagner. Nous voulons tous gagner encore et encore. Pour lui, la notion essentielle dans cette question du renouvellement est l'aspect sportif, même si sa famille l'est également. C'est-à-dire que nous devons le convaincre que nous pouvons continuer à avoir du succès. »

Zlatan Ibrahimovic est un joueur imprévisible. Capable de gestes hors du commun, sa spontanéité sur le terrain fait de lui un joueur à part. Mais cette spontanéité lui joue aussi des tours. Ainsi, il lui arrive de sortir de son match et de s’en prendre avec plus ou moins de véhémence à l’arbitre. D’ailleurs, hier, l’ancien Nerazzurro n’a eu de cesse de râler, obtenant un carton jaune pour l’ensemble de son oeuvre en toute fin de rencontre.

En conférence de presse, son entraîneur à Barcelone, Pep Guardiola, est revenu sur le caractère de son protégé : « C’est un joueur de tempérament et nous devons faire attention parce qu’un jour, cela pourrait nous valoir de finir à dix. Ibrahimovic doit être fort et il est capable d’être un très grand joueur. Il ne peut pas contrôler les décisions de l’arbitre ».

Comme vous le savez, le FC Barcelone est actuellement l’équipe de tous les records. Ayant remporté toutes les compétitions auxquelles elle a participé, l’équipe catalane restera à jamais dans le Panthéon du football mondial. Si le millésime 2009 était mémorable, le cru 2010 ne devrait pas être moins impressionnant. Le Barça vient en effet déjà de battre un nouveau record.

Malgré le match nul concédé hier face à Villareal, les Blaugrana viennent de réaliser le meilleur début de saison de leur Histoire. En restant invaincu lors des 16 premières journées de la Liga (12 victoires, 4 nuls), Lionel Messi et les siens ont fait oublier la belle série barcelonaise de 1994 (10 victoires et 5 nuls avant de perdre lors de la 16ème journée). Dans les autres championnats majeurs, seuls le Bayer Leverkusen, Twente et le PSV Eindhoven sont pour le moment invaincus.

Ibrahimovic, le guerrier masqué

Mais qu’arrive-t-il à Zlatan Ibrahimovic ? Peu en verve depuis quelques semaines, il n’a inscrit qu’un seul but lors des cinq derniers matchs joués par le FC Barcelone et s’est surtout distingué par une étonnante nervosité en récoltant pas moins de quatre cartons jaunes qui vont lui valoir une suspension d’un match.

Si les performances du géant suédois n’ont encore rien d’alarmant, la tenue qu’il présente à l’entrainement depuis son retour de vacances a de quoi étonner puisqu’il porte un vêtement qui lui couvre la moitié du visage, et il n’en fallait pas plus pour voir la presse suédoise le surnommer, le guerrier masqué. Selon le quotidien Aftonbladet, l’attaquant barcelonais aurait été victime de sérieuses blessures au visage contractées lors d’une ballade en traineau par – 20 degrés et a dû conserver son masque à l’entrainement durant plusieurs jours. Voilà de quoi rendre Ibrahimovic encore un peu plus nerveux...

Décidément, le Barça n’a pas entamé l’année 2010 du bon pied. Après le match nul concédé face à Villarreal, les Blaugranas ont définitivement chuté face à Séville en Coupe du Roi, 1-2. Et ce n’est pas vraiment une surprise...


Match bizarre entre les andalous et les catalans. Les deux équipes ont sauté sur la pelouse avec des formations inhabituelles. Manolo Jimenez, l’entraîneur des Rojiblancos, n’a pas le choix vu le nombre de joueurs qui sont actuellement à l’infirmerie (Luis Fabiano, Squillaci, Adriano), à la CAN (Kanouté) ou en préretraite (Sergio Sanchez). Guardiola a plus de choix mais comme d’habitude en Coupe du Roi, le dandy du Camp Nou préfère faire tourner certains de ses cadres en les remplaçant par des jeunes pousses (Thiago, Pedro, Bojan), ou des vieux briscards à la recherche de temps de jeu (Marquez, Chygrinsky, Pinto et surtout Milito pour son premier match officiel après plus de 560 jours d’inactivité). Comme à l’accoutumée, les Blaugranas prennent le jeu à leur compte, sans trop forcer la machine cependant. Paradoxalement, le tenant du titre ne se distingue pas par son jeu collectif, mais plutôt par la qualité de ses individualités, ce qui est assez rare pour être signalé. De son côté, Séville, avec un excellent Konko en défense, se contente d’attendre sagement les erreurs de son adversaire pour tenter quelques raids solitaires vers les cages du gardien au catogan barcelonais. Outre une diagonale tout en dribbles de Messi et un coup franc malin de Romaric, rien à se mettre sous la dent en première mi-temps.

C’est en seconde période que Séville commence à montrer sérieusement les crocs par l’intermédiaire de Renato, Capel, Romaric et Perotti. La défense barcelonaise commence alors à s’effriter doucement mais sûrement. Largué physiquement, Milito laisse sa place à Marquez. Mais le véritable maillon faible des barcelonais reste l’énigme ukrainienne Chygrinsky. Acheté 25 millions d’euros au Shaktar, « Jesus » n’est pas loin d’être le bide de l’année. D’une lenteur effrayante, l’ukrainien s’est fait déborder pendant toute la soirée avant de provoquer un pénalty digne d’un minime sur Capel (auteur du premier but andalou à la 60 ème) à la 75ème minute. Une minute auparavant, Ibrahimovic, sur une ouverture de quaterback de Marquez, avait pensé sauver les meubles grâce à son but… mais non. Il faut croire que le Barça est encore sur son petit nuage des six titres. Il aura fallu que les catalans soient menés à la marque pour qu’ils fassent le pressing et haussent leur niveau de jeu, mais trop tard.

Méconnaissables de suffisance, les blaugranas ont joué sur un ton monocorde, sans jamais pouvoir accélérer le jeu. Seuls Iniesta et Messi ont su mettre la panique dans une défense sévillane parfaitement dirigée par Escudé. Celui qui a le mieux symbolisé la détresse du Barça aura été Bojan. S’il continue à faire des matchs aussi insipides que celui contre Séville, l‘avant-centre de la Cantera va finir comme Portillo. Maladroit, nerveux et sans recours, l’hispano-serbe n’a jamais donné de solution à ses milieux. Ibrahimovic qui a tendance à trop décrocher a fait mieux, mais il semble qu’il ne soit pas vraiment à l’aise dans un poste d’avant-centre pur. Bref, le Barça manque cruellement de verticalité et c’est un paradoxe tant l’équipe de Pep est encensée pour son jeu offensif. Pire, les catalans ont pris la sale manie de jouer avec le feu en défense. A force de trop vouloir construire, Pinto et ses défenseurs se sont mis dans des situations ultra dangereuses. Certains y verront un petit accident de parcours. Effectivement, l’arbitrage n’a pas été des plus cléments pour les barcelonais qui se sont injustement vus refuser un but, mais ce Barça-là n’émerveille plus autant qu’auparavant. C’est un fait.

De son coté, Séville a fait comme à son habitude : étirer au maximum son adversaire sur les cotés, tout en conservant un milieu de terrain compact et coulissant entre la défense et l’attaque. Les andalous étaient venus avec un plan et ils n’y ont jamais renoncé. Le Barça avait abordé ce match de la Coupe du Roi avec une confiance aveugle en sa philosophie… C’est ce qui l’a tué. Quoi qu’il en soit, Pep et ses hommes sont déjà dans les cordes et devront s’imposer par deux buts d’écarts au Sanchez Pizjuan pour conserver l’un de leurs six titres. Guardiola a jusqu’à mercredi prochain pour réparer la mécanique de sa machine.

Buts : 0-1 : Capel. 1-1, Ibrahimovic. 1-2, Negredo.