Brandao

Si ses chiffres parlent pour lui, Brandao dégage une image qu'il réfute : "Beaucoup de gens pensent que je suis atypique, mais sur le terrain je suis là pour marquer des buts" dit-il.

«Ma deuxième maison, comme si j’étais au Brésil.» Moins d’un an après son arrivée, Brandao s’est totalement fait à Marseille. «La plage, le climat, les gens… Tout pour se sentir bien» détaille-t-il après l’entraînement de jeudi, avec ce sourire qui le quitte rarement.
De fait, le contraste avec le froid du bassin houiller du Donbass doit être saisissant pour celui qui a ferraillé sept ans du côté de Donetsk. Il a beaucoup marqué en Ukraine (65 buts), il marque encore avec l’OM (12 buts depuis mars dernier, le même total que Gignac par exemple). «J’ai une certaine régularité, je marque des buts» commente-t-il, serein. Ajoutez-y à cela un travail défensif de romain à en dégouter des Nesta ou des Cris et vous avez le tableau d’un attaquant à frémir.
Et pourtant, s’il est aimé par le public marseillais («Je m’identifie vraiment avec les supporters, dit-il, je suis moi-même supporter de l’OM»), Brandao souffre d’une image atypique. Un Brésilien qui joue comme un attaquant écossais, ça détonne. Lui parle d’adaptation et le débat sur son jeu commence à le saouler quelque peu. «Beaucoup de gens pensent que je suis atypique, mais sur le terrain je suis là pour marquer des buts, je suis présent et je donne mon maximum, je cours, je joue avec le cœur, et j’ai donc du mal à comprendre pourquoi on dit ça, déplore-t-il, j’ai réussi à m’adapter au football européen, ce ne sont pas tous les joueurs brésiliens qui y arrivent. J’ai mes qualités, chaque joueur a ses propres qualités, nous sommes tous différents. Alors même s’il y a des critiques sur moi, je pense que je n’ai rien à prouver étant donné que je fais mon travail.»

«Je peux dormir sereinement»

La sortie a le mérite d’être claire. Et les occasions parfois manquées font aussi partie du jeu. Mise en lumière, celle de San Siro et les commentaires qui suivirent l’ont un peu plus irrité : «J’ai joué, j’ai tiré, j’ai raté, j’ai relevé la tête et continué à jouer. C’est facile quand on regarde un match à la télé, ça parait très simple, tout le monde commet des erreurs, tout le monde rate des buts.»
Point barre. A quoi bon disserter des heures sur son jeu ? Les réponses viendront par des buts. Lui qui puise toute sa «force pour jouer» auprès de ses amis et de sa famille – et notamment son père, son modèle et ancien attaquant de Sao Paulo et de Santos – entend bien rebondir dès samedi au Ray, où il avait aussi marqué l’an passé.
«Quand je rentre sur un terrain, c’est pour gagner, annonce-t-il, que je marque un but ou pas, seul le résultat de mon équipe compte à mes yeux. Et de toute façon, comme je donne mon maximum, je rentre à la maison tranquillement, je peux dormir sereinement parce que je sais que j’ai fait le maximum.»
Et de le voir une nouvelle fois lever les doigts au ciel. Pourquoi, au fait ? «Pour remercier Dieu, tout simplement.» Comme d’habitude

Om.net

Brandao, à mes yeux, ne fait pas l'hunamité! J'aime son coté combatif, il ne lache jamais rien, mais il lui manque quelque chose :Invision6: