Chalmé: «Nos certitudes»

Mathieu Chalmé, le défenseur bordelais, sent que Bordeaux inspire aujourd'hui la même crainte que le Lyon de naguère. L'OL sera outsider dimanche.

Les regards ont changé. En mettant fin au règne lyonnais, la saison dernière, Bordeaux n'a pas seulement pris sa succession au palmarès de la L1. Il est également monté d'une catégorie. Du temps où il était lillois, Mathieu Chalmé se rappelle qu'il allait à Lyon avec l'espoir de ne «pas prendre une salade» (Sic). Désormais, ce sont bien les Girondins qui suscitent cette crainte qu'inspirait l'OL au plus fort de sa domination. «Je l'ai ressentie chez nos adversaires lorsqu'ils sont venus à Chaban-Delmas», confirme le latéral droit à quelques jours du sommet de la 17e journée entre les derniers champions de France. L'incroyable série d'invincibilité des Bordelais à domicile (39 matches sans défaite avant le passage de Valenciennes, le 21 novembre dernier) et leurs performances en Ligue des champions ont propulsé Bordeaux dans la peau du favori. Un statut «assumé» par les joueurs de Laurent Blanc.

«Beaucoup de confiance et de certitudes»
«Par rapport aux huit mois écoulés, on a beaucoup de confiance et de certitudes, développe Chalmé. Si on gagnait dimanche, on mettrait l'OL à huit points, ça nous garantirait presque trois jokers. L'occasion est là, il ne faut pas la manquer». Comme son entraîneur, Chalmé n'a pas réellement suivi le Lille-Lyon (4-3) du week-end passé. «Seulement le score à trois reprises sur mon téléphone». Il ne croit pas à la théorie d'une formation rhodanienne en perte de vitesse. Du moins sur la durée. «Ils sont peut-être un peu moins bien en ce moment, mais ils seront dans les trois à la fin de la saison... Et puis, je me souviens qu'il y a deux ans, on nous disait que c'était peut-être le bon moment pour les prendre et ça ne nous avait pas empêchés de perdre à chaque fois. Même si on va là-bas avec beaucoup d'ambition, ce n'est pas une garantie».

«La Coupe d'Europe pompe beaucoup d'énergie»
Toutes proportions gardées, les Girondins disent vouloir prendre exemple sur le grand Lyon «capable, pendant des années, de jongler entre la L1 et la C1» avec succès. Les quatre défaites concédées en Championnat, début octobre, puis début novembre, juste après la réception d'Haïfa (1-0) et un déplacement à Munich (2-0), les ont fait «un peu douter». «Mais nos prestations en Ligue des champions nous ont montré qu'on n'avait pas perdu notre football... La Coupe d'Europe nous pompe beaucoup d'énergie. Dans ces cas-là, il faut rester concentré, or, on s'était un peu dispersé...» Mais comme, dans le même temps, les adversaires des Girondins ont piétiné, Bordeaux est resté au sommet. «Ça me rappelle ce qu'on a vécu avec Lyon pendant deux ans. A chaque fois qu'on avait l'opportunité de leur passer devant, on la loupait...» Le cours de l'histoire s'est inversé

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