Le Havre

Le grand stade, c'est parti

Ce lundi après-midi, le projet de grand stade du Havre va passer une nouvelle étape avec la pose de la première pierre en présence de la ministre de la santé et des sports, Roselyne Bachelot-Narquin, du préfet de région, Rémi Caron, du président du conseil général, Didier Marie, du président du conseil régional, Alain Le Vern et du maire du Havre, Antoine Rufenacht.

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CONTROVERSE.La pose de la première pierre du stade se fera sans le président du HAC. Le maire, lui, est très agacé.

Voilà une première pierre qui restera dans les archives… Tout d'abord parce qu'il s'agit, cet après-midi, du lancement solennel du Grand stade, en présence de la ministre des Sports, Roselyne Bachelot. Ensuite parce que ce qui devait être une sorte de communion entre football et bailleurs de fonds - les collectivités - se trouve entaché d'une drôle de polémique née en fin de semaine lorsque Jean-Pierre Louvel, le président du HAC, a fait savoir par un communiqué qu'il ne serait pas de la fête.

« Le HAC n'a aucunement été associé »

« Alors même que le HAC participe activement et quotidiennement à la réalisation du projet auprès de l'ensemble des acteurs publics et privés, écrivait vendredi Jean-Pierre Louvel, le club n'a aucunement été associé à l'organisation de cette journée tant sur le carton d'invitation que sur le choix de la date ». Le président du HAC, qui préside aussi l'Union des clubs professionnels, se trouve retenu à Paris pour un séminaire « prévu depuis longtemps », expliquait-il hier.
Conséquence : « La décision de maintenir la date du 11 octobre ne permettra donc à aucun acteur du football, par conséquent du HAC, d'assister à la cérémonie », annonçait le communiqué initial. « Je n'y serai pas mais le HAC y sera représenté », confiait finalement Jean-Pierre Louvel, hier.
Entre-temps, l'affaire a agité le Landerneau. Apprenant la décision du HAC, Antoine Rufenacht a vivement réagi. « Le football français marche sur la tête. Alors que la Codah se propose de mettre à disposition du club doyen un équipement majeur, les dirigeants du HAC décident de boycotter la pose de la première pierre. Après la grève des joueurs de l'équipe de France à Knysna, c'est au tour des responsables du football havrais de suivre ce piteux exemple », estime-t-il.

« Le stade de la Codah, pas d'un club »
« Il est bon de rappeler, ajoute Antoine Rufenacht, qu'à la demande du HAC, Mme Bachelot avait déjà accepté de reporter une première date proposée pour cette manifestation ». Ce que conteste Jean-Pierre Louvel : « Nous avons dit depuis longtemps que cette date n'était pas valable mais à partir du moment où un ministre l'impose… »
« Le Grand stade n'est pas le stade d'un club, rétorque Antoine Rufenaht, mais celui de la Codah et des collectivités publiques qui le financent. Cet équipement multifonctionnel ayant d'ailleurs pour vocation d'accueillir toute autre manifestation festive à caractère grand public et non exclusivement footballistique ».

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