Match Amical : Bordeaux - Chateauroux

«Des matches bizarres»

Après avoir ponctué leur stage de reprise à Anglet par une victoire obtenue face à l'AC Ajaccio (2-1), en fin de semaine dernière, les Girondins affrontent Châteauroux, ce soir à Barbezieux (19h00), dans le cadre du programme de mise en route souhaité par Laurent Blanc. Ainsi, c'est une nouvelle formation de Ligue 2 que ses joueurs rencontreront, avant de connaître un test grandeur nature, samedi prochain à Agen, face à l'Olympique de Marseille (19h00). Plutôt satisfait de la première sortie de ses hommes, le technicien rappelait sur l'Equipe.fr au sortir du match, qu'il considérait que ces oppositions amicales n'étaient rien de plus que des «séances d'entraînements supplémentaires.» Selon Benoît Trémoulinas (photo L'Equipe), titulaire face aux Corses, ces joutes revêtent cependant un caractère particulier. «Face à Ajaccio, ce fut un faux match, disputé sur faux rythme, un truc un peu bizarre... Et je pense que face à Châteauroux ce sera la même chose. Il y aura probablement une plus grande attente face à l'OM, puisque ce sera un adversaire d'un autre calibre, une autre affiche, qui aura lieu dans un plus grand stade et devant beaucoup plus de monde, indique aussi le jeune latéral gauche. Mais pour l'instant, cela sert à cumuler du temps de jeu destiné, au final, à corriger ce faux rythme.»

Pour Fernando, cela s'apparente plus à une contrainte utile. «Je n'aime pas les matches amicaux parce ce qu'ils sont très chargés au niveau physique, avoue le Brésilien. Mais ils sont très importants pour acquérir des repères et se rapprocher le plus possible d'un match de championnat. Maintenant, après la grosse séance athlétique de ce matin, nous aborderons Châteauroux avec l'envie de faire du jeu, et de reprendre des automatismes, comme le veut le coach...» Toutefois, ce soir, les Bordelais se rendront en Charente sans Jussiê, toujours convalescent (pubalgie), Ted Lavie (blessé au ménisque du genou gauche), et Fernando Cavenaghi, jugé hors de forme

: «Ceux qui ont été pros...»

A l'occasion de leur second match de préparation, les Girondins ont été tenus en échec par Châteauroux (1-1), mercredi soir à Barbezieux. Après avoir ouvert la marque par l'intermédiaire de Yoann Gourcuff, suite à un coup-franc indirect sifflé dans la surface de réparation adverse (22e), les Castelroussins ont réagi dans la foulée, grâce à Bakary Sako (24e), d'une reprise de volée plein axe. La rencontre, sans rythme et sans relief, a cependant de nouveau permis aux deux entraîneurs de procéder à une large revue d'effectifs. «Ce n'était, ni plus ni moins, qu'une journée de préparation, avec une grosse séance physique le matin, et quarante cinq minutes de jeu le soir, affirmait Laurent Blanc. Les joueurs ont donné ce qu'ils avaient, après six semaines de repos, un programme personnalisé, et un stage collectif. Ceux qui ont été professionnels pendant les vacances en tireront les bénéfices».

Pour son homologue castelroussin, Christian Sarramagna, l'évolution du jeu produit par son équipe était jugée «bonne» et «intéressante». «Il y a une progression, c'est évident, indiquait l'ancien Stéphanois. Nous étions bien dans le match, et à la hauteur de ce que l'on pouvait prétendre et attendre par rapport à ce genre de rencontre, surtout face aux Girondins, ce qui n'est pas une mince affaire. J'avais demandé aux joueurs d'être à la hauteur de l'évènement et de donner la meilleure image possible, ce qui fut chose faite, en dépit des nombreux changements effectués, lesquels nous ont fait manquer de points de repères et de cohésion. Mais dans l'ensemble, tant dans l'engagement que la combativité, nous avons été bien.» Les deux formations poursuivront leur préparation dès le week-end prochain, avec comme adversaires respectifs, Marseille pour les Bordelais, et Le Mans pour les Berrichons.

Bordeaux insite pour Mathieu
D'ici là, Laurent Blanc espère qu'il pourra compter sur le Toulousain Jérémy Mathieu, priorité du club au poste de latéral gauche. Pas forcément une mince affaire à en croire le technicien. «C'est un dossier que l'on suit avec le plus grand intérêt. On fait ce que l'on peut, mais on subit, confiait-il à l'issue de la renconte. A partir du moment où un président décide de garder le joueur, on enregistre. Mathieu a un contrat (jusqu'en juin 2009, ndlr). S'il doit rester à Toulouse, je lui souhaite une bonne saison à Toulouse. Après, on reste dans un jeu de paroles. Si c'est la réalité, qu'il (le président de Toulouse Olivier Sadran, ndlr) se rassure, il le gardera. Mais je n'oublie pas qu'il y a beaucoup de présidents qui ont dit la même chose...». Blanc a précicé que les Girondins avait des solutions de rechange si ce dossier venait à échouer