L'interview de Elmander par eurosport!

par Skull The Ouf Mer 21 Mar 2007, 20:51

Révélation de la saison en L1, Johan Elmander se livre en exclusivité sur son parcours, Toulouse, la Suède et son avenir. L'attaquant explique notamment avoir franchi un palier cette année depuis un certain match en sélection face à l'Espagne en octobre. Et il se sent bien au TFC, pour l'instant.

JOHAN ELMANDER, vous êtes la révélation de la saison en Ligue 1. Pourquoi avoir choisi de venir à Toulouse ?

J.E. : A chaque fois que j'ai choisi un club, c'était avec le coeur. C'est difficile de dire précisément pourquoi j'ai choisi Toulouse mais tout me semblait bien ici. D'autres clubs s'intéressaient à moi mais je voulais vraiment rejoindre Toulouse car c'est un bon club et je suis persuadé que l'on peut réussir une belle saison cette année. J'ai aussi beaucoup parlé avec Kim Källström. C'est l'un de mes meilleurs amis. Il m'a dit beaucoup de bien du championnat de France donc je l'ai écouté.

Etes-vous également venu pour trouver une place de titulaire ?

J.E. : Oui, c'était quelque chose de très important. Je suis encore assez jeune, je n'ai que 25 ans et je veux jouer. Lorsque je jouais à Feyenoord, je passais le plus clair de mon temps sur le banc. Aujourd'hui, je veux jouer toutes les semaines car je veux évoluer en sélection suédoise. Si vous voulez être appelé en équipe nationale, c'est plus facile si vous jouez tous les week-ends. C'est que je cherchais et c'est ce que j'ai trouvé à Toulouse. Il ne faut pas oublier que le championnat de France est un très bon championnat. A chaque match, chaque entraînement, j'apprends de plus en plus.

Vous avez tout de même participé à la victoire en finale de la Coupe de l'UEFA face à Dortmund en 2002 (3-2)...

J.E. : (Il sourit) Oui, j'ai joué seulement 25 minutes lors de cette finale ! Je me sentais vraiment bien à Feyenoord. Mais on voulait jouer davantage. C'est pour ça que je suis parti. Il y avait trop de bons joueurs. C'est la principale raison de mon départ.

Etes-vous surpris par votre adaptation aussi rapide ?

J.E. : C'était vraiment rapide de s'intégrer au groupe. Tout le monde a été gentil et s'est occupé de moi malgré le fait que je ne parlais pas la langue. D'ailleurs, je ne parle toujours pas français ! Mais c'était important car si vous sentez bien en-dehors du terrain, vous le serrez également sur le terrain.

Depuis votre arrivée en France, comment jugez-vous le niveau de la Ligue 1 ?

J.E. : Avant d'arriver, je pensais que l'on y pratiquait un football très technique et porté sur l'attaque. Je ne m'étais pas trompé. Et c'est quelque chose que j'apprécie beaucoup. C'est différent de la Suède, du Danemark ou des Pays-Bas où j'ai joué auparavant. Je peux même dire que c'est le meilleur championnat dans lequel j'ai évolué. En Suède ou au Danemark, on pense plus défensivement. Ici, on pense juste à attaquer.

Vous êtes meilleur marqueur et meilleur passeur du club. Quelles sont vos principales qualités ?

J.E. : Je crois que là où je suis le plus fort, c'est lorsque j'ai le ballon et que je vais vers l'avant. Mais ce que j'essaye toujours de faire, c'est de travailler pour l'équipe. Je crois que c'est pour ça que les gens m'aiment bien. Bien sûr que je suis très heureux de marquer beaucoup de buts et de délivrer quelques passes décisives mais ce qui m'importe, c'est que l'équipe continue de gagner.

Avez-vous le sentiment d'avoir franchi un palier cette année avec le TFC ?

J.E. : Oui, je crois. Cette année, le déclic a eu lieu pour moi lorsque je jouais avec la Suède contre l'Espagne (2-0 en octobre 2006). Ce jour-là, il s'est passé quelque chose. Je ne sais pas trop ce que c'était mais tout s'est alors déroulé parfaitement pour moi. Après cela, il fallait juste poursuivre sur ma lancée. Peut-être que je suis passé à un niveau supérieur en évoluant au côté de meilleurs joueurs ici à Toulouse.

Quels objectifs vous êtes-vous fixé avec Toulouse ?

J.E. : Avant le début de Toulouse, j'espérais qu'on serait dans le Top 10. Mais aujourd'hui, je pense que l'on peut toujours accrocher une qualification européenne. On a les qualités pour le faire. En tout cas, on est préparés à jouer la Coupe de l'UEFA, et pourquoi pas la Ligue des Champions.

Votre réussite suscite forcement l'intérêt de nombreux clubs européens. Comment voyez-vous votre avenir ?

J.E. : Pour le moment, je me concentre à 100 % sur Toulouse. Ce qui se passera à la fin de la saison, je n'en sais rien. J'adore Toulouse, vraiment ! J'aime tout ce qui se passe au sein du club et autour du club. En plus, l'été arrive donc j'apprécie encore plus !

L'avenir, c'est aussi l'Euro 2008 avec la Suède. Comment voyez-vous vos chances de qualification ?

J.E. : C'est bien engagé. On a très bien joué jusque là. Et j'espère que l'on continuera sur cette voie. Mais, maintenant, il faut confirmer et continuer à jouer comme on l'a fait lors de nos quatre premiers matches. Un gros match nous attend contre l'Irlande du Nord. Si on le gagne, on sera sur le bon chemin. Ensuite, deux matches difficiles nous attendent face au Danemark. Mais je préfère prendre les matches les uns après les autres.

Avez-vous été surpris de débuter les premiers matches des ces éliminatoires ?

J.E. : Bien sûr, j'ai été un peu surpris de jouer les premiers matches de qualification avec la Suède. J'en étais vraiment très heureux car j'ai entendu cela pendant tellement longtemps. En sélection, j'ai souvent été sur le banc mais il ne faut oublier qu'il y a eu beaucoup de grands attaquants en Suède durant ces dernières années. Maintenant, j'espère que je continuerais à être sélectionné à l'avenir.

Jouer en équipe nationale, c'était un rêve ?

J.E. : Bien sûr. Depuis que j'ai cinq ou six ans, je rêve de jouer pour l'équipe nationale suédoise et de devenir football professionnel. A l'époque, je n'avais pas d'idole en particulier. Mais il y a plusieurs joueurs que j'admirais comme Maradona, Marco Van Basten, Ruud Gullit. En Suède, j'aimais beaucoup Thomas Brolin. Il a vraiment bien joué durant la Coupe du monde aux Etats-Unis en 1994. A chaque fois que je porte le maillot suédois, c'est un rêve. Jouer pour votre nation, c'est incroyable. C'est difficile à décrire mais c'est fabuleux.

Pensez-vous que cette génération puisse aller loin ?

J.E. : Oui, je le crois. Il y a un bon mélange entre de jeunes joueurs et des joueurs plus expérimentés. On possède beaucoup de joueurs de grand talent. Regardez Zlatan (Ibrahimovic). Il faut un super boulot en Italie. Il y a aussi Freddie Ljunberg, Kim Källström qui joue à Lyon... J'espère que l'on ira loin. D'abord, il faudra se qualifier. Ensuite, faire quelque chose à l'Euro.