Pierrot le foot.

Pologne - France : l'analyse

Plus qu'une analyse du match d'hier soir, j'ai envie aujourd'hui de faire le bilan de cette tournée de l'Est dans son ensemble. Compte tenu de la période et du manque global de fraîcheur de joueurs qui, pour certains, avaient joué une soixantaine de matchs depuis le début de la saison, on dira que le bilan chiffré (deux victoires, un nul, six buts inscrits, deux encaissés) est correct, même si on pourra regretter que les Bleus n'aient pas gagné le match qui comptait vraiment, en Biélorussie.

Quant au jeu, là il est clair qu'il reste encore du taf. Deux points essentiels m'ont paru déficients. Deux faiblesses récurrentes depuis la prise de pouvoir de Laurent Blanc il y a presque un an.

1/ L'animation des couloirs. On a pu constater du mieux hier soir à Varsovie (surtout côté gauche grâce à Evra), mais la participation des latéraux est encore trop timide à mon goût. Le constat vaut également pour les deux joueurs de couloir offensifs, qui n'ont pas non plus été des pourvoyeurs de centres très efficaces.
2/ Le lien milieu-attaque. Dès qu'on se retrouve dans les trente mètres adverses, la transmission devient problématique et on n'a pas encore la maîtrise et les automatismes pour déséquilibrer des défenses regroupées en jouant dans des petits espaces. Le seul qui ait montré des choses dans ce domaine, c'est Martin. Auteur d'un dernier quart d'heure de rêve face à l'Ukraine, le jeune Sochalien a montré devant les Polonais qu'il avait un vrai sens du jeu, dans un registre où les Bleus sont clairement en retard sur des nations comme l'Allemagne ou l'Espagne.


Un maillot de 300 kg

Ce que je me demande, c'est pourquoi lui, qui n'a jamais joué de Coupe d'Europe et n'évolue pas dans un club-phare de Ligue 1, a pu débouler en sélection sans se poser de questions alors que d'autres donnent l'impression que ce maillot pèse 300 kg ? Un joueur comme Cabaye, plus expérimenté sur le papier, n'a jamais semblé en mesure de se lâcher pendant les deux mi-temps auxquelles il a participé.

Le petit jeu, alors que la saison vient de s'achever, c'est évidemment de dégager une équipe-type. Et là, certaines tendances commencent à se dégager. En gros, la formation la plus utilisée par le sélectionneur ressemble à ça : Lloris - Sagna, Rami, Mexès, Abidal - Diarra, M'Vila, Nasri - Malouda, Ribéry, Benzema. Je vous le dis tout de suite : cette équipe-là, je n'y crois pas un instant.

En revanche, j'aimerais bien voir Benzema et Gameiro être associés devant. J'aimerais bien revoir très vite Martin titulaire. J'aimerais aussi beaucoup qu'un M'Vila en forme prenne plus de responsabilités et voir le vrai Sakho, celui du PSG. Et puis, je vais également observer ce qui va se passer pour Gourcuff à Lyon, avec un entraîneur qui ne lui fera peut-être pas faire que de la course à pieds.

Non, tout n'est pas parfait dans cette équipe, loin de là. Mais je l'ai dit des dizaines de fois ici même : il faut se souvenir d'où on vient et quel était l'état de délabrement du foot français il y a un peu moins d'un an. Aujourd'hui, l'essentiel est de composter au plus vite notre billet pour l'Euro - ce qui ne doit pas être trop compliqué vu la faiblesse du groupe - et de faire grandir cette équipe au fil des matchs. On verra où on en sera dans un an, au moment de retourner en Ukraine et en Pologne.


DD à Marseille par défaut

Autre gros sujet d'actu de ces dernières 24 heures, le changement de présidence et de mode de direction de l'OM. Vincent Labrune, le spécialiste du carnet d'adresses et du travail de l'ombre, se retrouve aujourd'hui en pleine lumière. Il a déclaré qu'il allait s'inspirer des président d'Arsenal et de Manchester - qu'on ne voit jamais - mais ça, ça va être compliqué en France où on aime bien entendre le "patron" s'exprimer.

Alors apparemment, le débarquement de Dassier semble combler de joie tous les supporters marseillais. J'ai peur que vous déchantiez vite, les gars. Parce qu'en mettant hors-jeu l'ancien patron de LCI, c'est sur un lampiste qu'on a tiré. Je rappelle que le principal conflit interne du club oppose Deschamps à Anigo, pas à Dassier. Et que je sache, le directeur sportif est lui, maintenu en place.

Finalement, la vraie bonne nouvelle dans tout ça, c'est que Didier Deschamps reste au club et voit son champ d'action s'élargir un peu. Mais là aussi, il ne faut pas s'y tromper : DD a décidé de rester à Marseille par défaut. S'il avait eu une proposition de Chelsea ou de la Roma, nul doute qu'il aurait quitté le navire. Quoi qu'il en soit, c'est un point extrêmement positif pour l'OM, mais aussi pour la Ligue 1 qu'un coach de son envergure poursuive son oeuvre dans notre championnat.

Mike Lespinasse a écrit:Son coté grande gueule c'est se qu'il le caractérise en même temps, c'est sans langue de bois avec lui.

Lionel a écrit:Les joueurs de foot ne sont pas non plus tous respectueux envers le peuple ...

Avant de vous livrer l'équipe-type A jeudi, voici pour commencer la "réserve-type" de cette saison 2010-2011 de Ligue 1. Le dispositif est un 4-1-3-2. Alors je sais déjà ce que vous allez me dire : "Trop offensive ton équipe, Pierrot". Oui, sauf que vous remarquerez que tous les milieux de terrain de cette équipe sont capables d'attaquer comme de défendre. Ca équilibre un peu...

MANDANDA : J'ai longtemps hésité entre lui et Lloris. Les deux gardiens des Bleus ont réalisé des saisons relativement similaires, sauf que le Lyonnais a été abandonné par sa défense centrale pendant toute la saison alors que le Marseillais ne l'a été que lors des deux derniers mois. Dans ces cas-là, tu as beau avoir le niveau international, tu en prends deux par match ! Reste que Lloris a fait quelques erreurs disséminées sur l'ensemble de la saison alors que Mandanda n'en a fait qu'en fin de championnat, après avoir réalisé une première partie irréprochable.

JALLET : Défensivement, il a et il aura toujours quelques lacunes car c'est un joueur qui reste très porté vers l'avant. Capable de marquer et de passer, l'ancien Lorientais est un vrai joueur de ballon. Sa justesse dans le jeu et sa polyvalence sur le flanc droit en font un joueur précieux pour tout entraîneur.

RAMI : Le néo-Valencian a connu une saison contrastée. Assez moyen pendant la première partie, il est monté en puissance au coeur de l'hiver et s'est montré étincelant au printemps, lorsque le LOSC coinçait un peu. Et puis, il ne faut pas oublier qu'il a fait ses débuts internationaux cette saison, avec de très bonne prestations face au Brésil et à la Croatie notamment. S'il progresse dans la concentration et la constance, il a tout pour devenir un grand défenseur central.

HEINZE : Même s'il a parfois eu quelques absences, Gaby a été "l'âme" de l'OM cette saison. Sa fougue naturelle et ses quelques buts importants ont été précieux pour l'équipe de Deschamps. Maintenant, le retrouver là est aussi le signe que peu de défenseurs centraux se sont illustrés en Ligue 1 cette saison.

M'BENGUE : Je vous en parlais dans la vidéo de présentation des joueurs, Cissokho et Trémoulinas ayant un peu disparu de la circulation cette saison, c'était le vide intersidéral au poste d'arrière gauche. Dans ce contexte, le Toulousain a su tirer son épingle du jeu grâce à sa vitesse et son intransigeance au marquage. Le tout en parvenant à gommer l'agressivité excessive qui polluait son jeu. Dommage pour les Bleus qu'il ait choisi le Sénégal...

PLASIL : Le Tchèque a été le meilleur Bordelais au cours d'une saison assez calamiteuse pour les Girondins. Sa polyvalence - il peut évoluer quasiment à tous les postes au milieu -, son intelligence tactique et son travail de l'ombre occultent les gestes de classe dont il est capable, mais il ne faut pas s'y tromper : l'ancien Monégasque mériterait amplement de rejoindre une formation plus ambitieuse.

MARTIN : Dix-sept passes décisives. Un total impressionnant pour un joueur qui éclaire le jeu et fait gagner du terrain à son équipe. Il joue juste, est assez brillant techniquement mais sait aussi travailler dans l'entrejeu. Des débuts tonitruants sous le maillot bleu. Déclaré intransférable par le président de Sochaux, qui ne devrait pourtant pas manquer de propositions.

AMALFITANO : Il a commencé au milieu avant de finir en position de neuf et demi, où son association avec Gameiro a fait des ravages. Il est d'ailleurs assez savoureux de constater que lui rejoint l'OM alors que son ancien compère a signé au PSG. On va voir si ce joueur de caractère, assurément l'une des révélations de la saison, va franchir un nouveau cap dans le club le plus médiatique de France. En tout cas, il fallait avoir l'idée d'aller le chercher à Sedan...

AYEW : Il aurait quasiment pu être dans l'équipe A. Alors que personne ne l'attendait - lui qui jouait encore en Ligue 2 il y a un an -, le fils aîné d'Abédi Pelé a été l'un des meilleurs Marseillais de la saison en étant pourtant baladé à pas mal de postes différents. Il sait aller au mitard quand il le faut, mais il a montré qu'il pouvait aussi participer au jeu et marquer dans un rôle d'impact player qui lui va parfaitement.

REMY : A la trêve, il était très loin de pouvoir figurer dans cette équipe honorifique, ses problèmes cardiaques et son acclimatation difficile ayant perturbé son début de saison. Mais sa deuxième partie a été d'un tout autre tonneau et il a fini en boulet de canon. Il doit encore confirmer car il manque parfois de constance et ne fait pas toujours les bons choix, mais sa vitesse et son sens du but en feront incontestablement l'un des joueurs-clés de l'OM la saison prochaine.

GAMEIRO : C'est sûr, le PSG ce n'est pas Lorient. Mais je suis persuadé que Gameiro marquera toujours, quelle que soit l'équipe dans laquelle il joue. Parce qu'il est adroit devant le but, parce qu'il sait se démarquer et se placer dans les intervalles. On remarquera également sa constance, car il ne marque pas seulement face aux petites équipes mais aussi face aux grosses. Lui aussi aurait pu faire partie de l'équipe A, mais je ne pouvais pas non plus empiler les attaquants.


DESCHAMPS : Après le doublé de la saison dernière, l'entraîneur olympien pouvait difficilement faire mieux. Il a fait presque aussi bien avec cette deuxième place en championnat, une nouvelle Coupe de la Ligue et un 8e de Ligue des Champions. Le tout avec un Lucho transparent, un Gignac peu convaincant, l'affaire Brandao et un conflit larvé avec son directeur sportif. Il aura l'occasion d'étoffer encore la vitrine marseillaise la saison prochaine puisqu'il a décidé de rempiler.

Allez, à vous de jouer maintenant.

Pierrot

Maurice Astorga a écrit:Je recommande aussi le site Pierrot le Foot qui est vraiment bien, ça permet d'avoir un avis franc d'un homme qui s'y connait même si je n'ai pas vraiment les mêmes gouts footballistiques que ce gros type.

Nous y voilà... Il est désormais temps que je vous livre en pâture mon équipe-type de la saison. Une formation organisée comme l'équipe B en 4-2-3-1 et comprenant six Lillois, deux Parisiens, deux Rennais et un Marseillais. A vous de me dire si vous auriez fait d'autres choix, et surtout d'expliquer pourquoi.


LANDREAU :
Ce choix pourra être surprenant pour certains. Pas pour moi. Car cela récompense la saison de haute qualité du gardien lillois. C'est vrai que, à la différence de Mandanda et de Lloris, lui a eu la chance d'avoir une vraie défense devant lui. Mais il n'a aucune boulette notable à son passif - même dans le domaine aérien, son point faible - et il a surtout été décisif à de nombreuses reprises cette saison. Comme sur ce pénalty arrêté d'une splendide manchette à Saint-Etienne.

DEBUCHY :
Je suis très étonné de voir la façon dont ce joueur est sous-coté. Offensivement et défensivement, il est d'une régularité exemplaire. Et puis c'est un vrai guerrier. On ne compte plus les matchs où il termine le visage tuméfié ou les genoux ensanglantés. J'apprécie énormément ce joueur et je ne comprends toujours pas pourquoi il n'a pas encore eu sa chance chez les Bleus (il n'était pas entré en Norvège). Pour moi il n'y a pas photo : c'est le meilleur arrière droit français.

MANGANE :
Même constat que pour Debuchy. Défensivement c'est un roc, et il apporte son jeu de tête devant sur les coups de pied arrêtés. Alors c'est vrai que parfois il y va un peu trop gaiement, mais il dégage un calme et une sûreté indispensables à ce poste, en plus d'être un leader. Ce n'est sans doute pas pour rien qu'un paquet de clubs lui tournent autour...

SAKHO :
Il ne faut pas se fier à ses deux prestations décevantes en équipe de France. Primo, il a encore une marge de progression énorme. Deuxio, il a montré des qualités de vitesse et de réactivité au-dessus de la moyenne cette saison avec le PSG. C'est l'élément le plus prometteur de L1 à son poste et s'il parvient à améliorer la qualité de sa relance, à gommer ses sautes de concentration et sa faiblesse sur les ballons par-dessus la défense, il n'aura pas beaucoup d'équivalents dans quelques temps.

TAÏWO :
C'est assez paradoxal dans la mesure où le Nigérian n'a pas beaucoup joué lors de la première partie de saison. Mais lors des six derniers mois, il a apporté toute sa puissance, sa vitesse et son enthousiasme sur le flanc gauche. Et en plus, je le trouve moins étourdi que par le passé. En voilà un qui va manquer à l'OM la saison prochaine...

MAVUBA :
C'est le mec qu'on ne voit pas mais qui est indispensable dans une équipe. Un métronome, un catalyseur, appelez ça comme vous voulez. En tout cas son pourcentage de ballons perdus est dérisoire et c'est tout sauf un hasard si la courbe de forme du LOSC a épousé celle de son capitaine tout au long de la saison. Lui aussi est injustement oublié de la sélection nationale. Pour le moment...

M'VILA :
Quand il a commencé à accuser le coup, c'est à ce moment-là que le Stade Rennais a commencé à plonger. Tout comme Sakho dans l'axe central, il est le joueur le plus prometteur de sa génération à ce poste de milieu défensif moderne - capable d'amorcer le jeu offensif et de faire gagner du terrain à chaque passe - et représente clairement l'avenir en sélection, et dans un club plus huppé. D'ailleurs, il y en a quelques-uns - dont le Real - qui commencent à lorgner sur lui avec insistance.

HAZARD :
Il a des hauts et des bas dans son jeu (de hasard, huhu), ce qui est bien normal pour un joueur de ce style, dribbleur et provocateur. Il ne peut donc pas tout réussir mais malgré sa jeunesse, il fait quand même très souvent le bon choix. Certes, ses stats sont correctes sans être ébouriffantes, mais c'est un perturbateur de défense hors pair et en cela, son influence sur le jeu lillois est énorme. Et puis bon, rien que pour certains de ses gestes techniques, moi je paye mon billet. Remember sa frappe de 35 mètres au Vélodrome... Il faut vraiment se réjouir de pouvoir profiter de ce joyau une saison de plus en Ligue 1.

NENE :
Ce qui est gênant chez le Brésilien, c'est sa disette de buts après la trêve. Mais même pendant cette période, il a fourni des prestations intéressantes et délivré pas mal de passes décisives. Et puis, à un moment donné, il ne pouvait pas continuer à enchaîner les frappes en lunette opposée toutes les semaines. Alors après, il y a le style. Il faut aimer les mecs qui râlent et qui plongent. Il n'empêche : s'il y avait plus de Nene en L1, il y aurait aussi plus de spectacle.

GERVINHO :
Je n'ai toujours pas compris pourquoi il ne faisait pas partie des nominés au titre de meilleur de joueur de Ligue 1. D'autant que pour moi, il EST le meilleur joueur de la saison. Des stats incroyables, un style de jeu spectaculaire, et l'impression qu'il peut faire la différence à tout moment sur le terrain. S'il venait à partir, le LOSC y perdra beaucoup. Car un joueur de niveau équivalent n'est tout simplement pas dans les tarifs d'un club français.

SOW :
Mettre vingt-cinq buts en Ligue 1, c'est un total énorme. Et le Sénégalais a varié les plaisirs car il y a de tout : des buts de renard, mais aussi d'autres plus jolis. Et il ne se contente pas d'attendre les ballons mais abat lui aussi sa part de boulot défensif. Incontestablement la révélation de la saison, d'autant qu'il arrivait libre de Rennes. Maintenant, le plus dur commence pour lui : confirmer.


COACH

GARCIA :
Le doublé Coupe-Championnat, et le jeu le plus abouti et agréable de Ligue 1 : Rudi Garcia a bien mérité son titre de meilleur entraîneur de la saison. Ce que je retiens de lui, c'est son audace tactique. A Marseille, beaucoup se seraient contentés du match nul et auraient fermé la boutique. Lui remplace deux attaquants par deux autres attaquants, dont Frau qui marque le but de la victoire dans les arrêts de jeu. Quand l'audace est récompensée, c'est toujours une bonne nouvelle dans le sport.


Pierrot

Depuis quelques semaines, ce qui anime le plus les discussions foot de cette intersaison chez nous, c'est le... Qatar. Entre le rachat du PSG par QSI (on en reparle dans la deuxième partie de ce post) et l'attribution d'une partie des droits TV de la Ligue 1 à la chaîne Al Jazeera, ce petit pays du Golfe comptant moins de deux millions d'habitants vient d'entrer en force dans le paysage footballistique français.

En milieu de journée, les résultats de l'appel d'offre lancé par la Ligue pour la période 2012-2016 ont donc été rendus publics. En résumé : Canal récupère quatre lots avec une offre magazine renforcée et un match de plus (samedi, 17h) par rapport à l'offre actuelle, pendant qu'Al Jazeera décroche un lot avec également deux matchs à diffuser, le vendredi soir et le dimanche après-midi.

Ces cinq lots ont atteint le prix de réserve, ce qui n'est pas le cas de ceux liés aux matchs à la demande et à l'offre mobile. Pour ce dernier cas, Orange aurait proposé six fois moins que lors du précédent appel d'offre, et c'est à mon avis une erreur. Avec l'arrivée en force des tablettes et notamment de l'iPad, ce marché me paraît en effet très porteur. J'ai moi-même suivi deux ou trois matchs - dont Ukraine-France - sur mon joujou Apple et j'ai trouvé ça franchement agréable.


Impatience à Canal

La définition est très bonne en Wifi et même en 3G quand on est plein pot. A première vue, ça peut sembler un peu gadget, mais je suis sûr que l'usage va très vite se démocratiser et que dans quelques mois/années, regarder un match sur sa tablette sera entré dans les moeurs. Mais c'est autre débat. Ce qui est sûr, c'est que le secret a été bien gardé jusqu'au bout du côté de la Ligue.

J'ai beau travailler chez Canal, je peux vous dire qu'aucune info n'a transpiré ces derniers jours. Pas une petite rumeur, pas un bruit de couloir, rien. Je n'irai pas jusqu'à dire qu'on sentait de l'inquiétude au sein de la chaîne. Mais de l'impatience, sans aucun doute. D'où un certain soulagement chez le président Méheut à l'annonce des résultats. Un soulagement doublé d'une belle satisfaction puisque Canal diffusera un match de plus, celui du samedi à 17h (qui personnellement, me manquait un peu).

C'est aussi une belle affaire pour Al Jazeera. Les grincheux déploreront le fait qu'il faudra deux abonnements pour suivre l'intégralité de notre championnat. Je leur répondrai que c'était déjà le cas avec Orange. Et il serait mal venu de ma part de critiquer l'arrivée de la chaîne qatarie alors que ça ne m'a pas choqué de voir un fonds d'investissement racheter 70 % des parts du PSG. Il faut être cohérent. Reste à savoir avec quels moyens de production et par quel canal Al Jazeera va pouvoir émettre.


La course à la queue du Mickey

En parlant du PSG, j'en viens donc au deuxième gros sujet du moment : le club de la capitale est devenu depuis deux semaines une véritable "boîte à fantasmes". J'ai tout lu ces derniers jours : Eto'o, Pastore, Adebayor, Berbatov... Sauf que pour le moment, rien ne se passe. Pour le moment, Paris a juste fait le plus joli coup du mercato avec Gameiro, que je préfère voir continuer à fouler les pelouses de Ligue 1 que celles de Liga.

Maintenant, il est certain que les choses ne vont pas en rester là. Leonardo va bien finir par se libérer de son contrat à l'Inter et à partir de là, tout va s'accélérer. Le truc, c'est qu'il faut se méfier avec tous les sites de foot qui pullulent sur le Web. C'est la course à la queue du Mickey et les mecs sont souvent prêts à publier n'importe quoi pour faire du trafic. Sans parler des agents qui mentent comme des arracheurs de dents, en balançant par exemple des rumeurs sur des joueurs d'autres agents.

Pour avoir couvert les transferts pendant un temps à L'Equipe, c'est vrai que ce n'est pas simple de séparer le bon grain de l'ivraie. Le milieu est comme ça. Pendant ma courte expérience au Stade de Reims, je me souviens que Laurent Leroy devait signer au club. On avait un match le vendredi soir, tout le monde l'attendait, il avait confirmé sa venue... Il n'est jamais venu ! Les transferts, c'est ça : tout peut capoter à la dernière minute pour un détail.

Il n'y a qu'à voir la façon dont Marveaux a atterri à Newcastle alors que tout le monde avait annoncé sa signature à Liverpool. En tout cas, pour le moment le "nouveau PSG" se comporte de façon assez sereine, je trouve. Personnellement, je suis assez content que Leproux et Kombouaré - qui ont fait du bon boulot dans leur domaine respectif - aient été confirmés. La PSG va avoir des moyens considérables, c'est une certitude. Mais jusqu'ici, il ne fait pas n'importe quoi...


Pierrot